[BILLET D’HUMEUR]
En date du 12 mars 2020, le Conseil national de Sécurité a pris plusieurs mesures drastiques pour contrer la propagation du virus COVID-19 sur le territoire belge.
Nulle intention ici de remettre en question ces mesures de santé publique, nécessaires, même indispensables. Pourtant, on ne peut le contester, ces dispositions mettent à mal de nombreux secteurs. On pense tout particulièrement à l’Horeca, qui sera sans doute le plus touché.
Et en matière de culture ? La décision d’annuler toutes les activités récréatives, culturelles et folkloriques jusqu’au 3 avril va impacter l’ensemble du secteur culturel, déjà bien fragile en temps normal. On le sait, la culture souffre de sous-financements, est parfois remise en question quand des économies doivent être réalisées (la position de la Flandre il y a quelques mois nous l’a encore montré).
Et nous, citoyens, voyons notre quotidien bouleversé… Nous sommes déçus de ne pouvoir aller applaudir notre chanteur préféré alors que nous avons réservé de longue date nos places pour son dernier concert, nous sommes frustrés de devoir annoncer au petit qu’on ne va pas pouvoir aller voir le dernier PIXAR au cinéma en famille ce week-end, nous sommes agacés de renoncer au vaudeville joué par la troupe amateur du village où l’on retrouve nos voisins…
Et si cette crise sanitaire nous permettait simplement de nous rappeler l’enjeu du droit à la culture pour tous et l’importance, dans toute société, de la culture sous toutes ses formes ? Pour nous divertir bien sûr, pour nous nourrir aussi…
En attendant, plongeons-nous dans un livre qui attend d’être lu depuis des semaines, voire des mois, sur l’étagère du salon, ressortons nos jeux de société cachés depuis trop longtemps dans nos armoires et profitons de chaque moment avec nos enfants qui pendant 5 semaines sont exemptés d’école… mais ça c’est encore une autre histoire…
Prenons soin de nous ❤
Nathalie HEYARD 