[BILLET D’HUMEUR]
A une quinzaine de jours de la rentrée, la ministre Caroline Désir a annoncé les dispositions prises pour la rentrée scolaire.
Une décision fort attendue… Les enfants allaient-ils tous rentrer à l’école ? A quelle fréquence ? Avec quelles mesures sanitaires ?
Les parents retenaient leur souffle, partagés parfois entre l’inquiétude et le souhait que la rentrée scolaire soit normalisée, élaborant déjà les différents scénarios pour l’organisation du quotidien.
Les enseignants et directeurs des écoles étaient également aux aguets, réfléchissant concrètement à la mise en place des mesures éventuelles et confrontés d’avance à leurs propres limites en termes d’espace et de ressources.
Une décision ministérielle certes complexe, entre les contraintes sanitaires et les enjeux tant pédagogiques que psychologiques. Les virologues étant toujours prudents, voire en alerte, en raison du léger rebond de l’été ; les pédiatres affirmant la nécessité que tous les enfants et les jeunes retrouvent les bancs de l’école pour leur bien-être mental.
Il est vrai que certains élèves n’ont plus remis les pieds à l’école depuis maintenant plus de cinq mois et on ne peut nier le fait que cette situation n’a pas été vécue par tous de la même manière pour de multiples raisons. Le lieu de vie, l’accès au numérique, la disponibilité des parents, le suivi scolaire, l’éloignement des proches, l’état de santé… sont autant de facteurs influents. D’un point de vue pédagogique, le confinement a sans doute malheureusement renforcé les inégalités scolaires : ceux qui ont décrochés ne sont-ils pas ceux qui avaient déjà des difficultés ? Au niveau psychologique, le climat anxiogène, la restriction des contacts sociaux et la suppression des activités extrascolaires ont pu fragiliser certains enfants.
La « rentrée normale » est donc désormais une réalité… Mais avec elle s’impose un enjeu de taille : celui de reprendre les apprentissages et de recréer du lien tout en offrant un environnement rassurant pour les enseignants, les parents et les enfants.
Gageons que nos écoles relèveront ce défi avec professionnalisme et bienveillance !
Prenons soin de nous ❤
Nathalie HEYARD 