Une étape essentielle de franchie pour la création d’une nouvelle implantation scolaire secondaire d’enseignement spécialisé en province de Luxembourg.

L’organisation d’un enseignement spécialisé de qualité est une spécificité et une priorité de la Province de Luxembourg. Mais à l’heure actuelle, toute une partie du territoire, correspondant au centre de la province, n’est pas couverte. Un collectif de parents d’élèves avait d’ailleurs interpellé les autorités provinciales à ce sujet.
Une étude de faisabilité en mars 2018 a confirmé la pertinence de créer un nouvel établissement scolaire dans l’arrondissement de Neufchâteau. Ainsi, le facteur démographique, la réduction des trajets scolaires, l’augmentation du bien-être des élèves, le potentiel des élèves existant dans le fondamental spécialisé et l’implication des parents concernés en constituent les arguments.
C’est dans cette perspective que dès mars 2019, la Province de Luxembourg a répondu, sans succès, à un premier appel à projets de la Fédération Wallonie-Bruxelles concernant la création de nouvelles places dans l’enseignement secondaire spécialisé.
La démarche a été réitérée avec un dossier quelque peu remanié pour l’appel à projets 2020, et avec cette fois un premier accord ministériel. En effet, en date du 17 août 2020, la candidature de la Province est retenue par le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles et plus particulièrement par le ministre compétent en la matière, Frédéric Daerden. C’est une étape capitale qui se voit ainsi franchie et qui porte sur le subventionnement des classes, des locaux administratifs et des commodités.
Ce premier feu vert était sans doute le plus délicat à obtenir. Il n’en demeure pas moins qu’une deuxième étape administrative et financière reste à passer, celle concernant le subventionnement des ateliers et des aménagements extérieurs. Les services provinciaux, avec l’aide du Fonds des Bâtiments scolaires travaillent désormais à la constitution de cette seconde partie du dossier. Nous la rentrerons au Ministère pour la mi-novembre, avec l’espoir d’une réponse favorable aux alentours du printemps 2021.
Un verdict positif permettrait d’envisager une première rentrée scolaire en septembre 2024.
Pour rappel, il s’agit d’une école secondaire spécialisée d’une part de type 1 et de forme 3, c’est-à-dire un enseignement professionnel pour élèves avec un retard mental léger, et d’autre part de type 2 et de forme 2, ce qui correspond à un enseignement d’adaptation sociale et professionnelle pour élèves souffrant d’un retard mental léger, modéré ou sévère.
En type 1/ forme 3, nous devrions accueillir une trentaine d’élèves dans le cadre d’une formation qualifiante. Cette formation, qui s’articulerait en trois phases d’environ deux ans chacune, aboutirait à un certificat de qualification. Deux options y seraient proposées: « services sociaux/aide aux personnes » et « horticulture/ouvrier jardinier ».
En type 2/ forme 2, nous devrions accueillir une quinzaine d’élèves dans le cadre d’une formation qui ne viserait pas, quant à elle, l’obtention d’un certificat de qualification mais plutôt l’acquisition d’aptitudes de vie et de travail. Avec la finalité qu’à l’issue de la formation, ces élèves fragilisés obtiennent les aptitudes leur permettant le plus haut taux d’autonomie possible pour leur vie adulte.
L’implantation serait une émanation de l’école du Val d’Aisne située à Erezée, seul établissement secondaire organisé par la Province puisque les trois autres concernent le fondamental. Elle se situerait à Bertrix, sur le site Vivalia de la Clairière mais en périphérie de celui-ci. Les arrivées et départs se feraient par un accès totalement indépendant de celui de La Clairière. Le seul espace mutualisé devrait être la salle d’éducation physique.
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